Ce projet est né en Bretagne : des scientifiques partent en Antarctique étudier la vie des océans
Cette mission d’exploration sera même filmée. Car, pour la première fois, les instruments de Plankton Planet, programme né à la station biologique de Roscoff (Finistère), vont être utilisés dans la péninsule Antarctique. Leur particularité : ces instruments sont dits « frugaux », c’est-à-dire peu coûteux et faciles d’utilisation. Une équipe de scientifiques a embarqué, mercredi 17 janvier 2024, à bord de la goélette « Persévérance ».
C’est une nouvelle génération d’instruments scientifiques : ils sont petits, faciles à embarquer et à utiliser, même par des plaisanciers, et peu coûteux.
Pour la première fois, ces outils dits « frugaux » vont être utilisés dans la péninsule Antarctique pour étudier la vie microscopique en eaux marines.
« Les conditions les plus excentriques de navigation »
Une petite équipe de scientifiques a embarqué, mercredi 17 janvier 2024, à bord du Persévérance, la goélette d’exploration polaire et de ravitaillement du futur Polar Pod, conçue par l’explorateur Jean-Louis Étienne. Ils sont partis de Puerto Williams, au Chili, direction l’océan Austral, en passant par le détroit de Drake.
Cette mission P3 (Plankton Planet onboard Perseverance) s’inscrit dans le cadre du programme international et interdisciplinaire Plankton Planet, né à la station biologique de Roscoff (Finistère). Elle fait suite à la mission Bougainville, lancée en octobre 2023 avec le concours de la Marine nationale.
L’océan Austral, méconnu et si important
Durant trois semaines de navigation, la réalisatrice Dorothée Adam et l’ingénieur biologiste Noan Le Bescot testeront ces instruments « dans les conditions les plus excentriques et difficiles de navigation », et filmeront ces protocoles scientifiques.
L’équipage du Persévérance apprendra aussi à se servir de ces outils, pour les utiliser au cours de leurs missions futures dans cet océan, les « zones les plus mal connues et les plus importantes climatiquement de notre planète », indique le consortium Plankton Planet.
L’eurodéputée et navigatrice, Catherine Chabaud, et le biologiste du CNRS Colomban de Vargas, sont à l’initiative de cette nouvelle étape du programme Plankton Planet.
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