Ce que la résolution du mystère du bloop nous apprend sur l’Antarctique

En 1997, un étrange bruit a été détecté dans les profondeurs des eaux du Pacifique Sud. Baptisé «bloop», il a alimenté les théories les plus extravagantes. Mais au-delà des thèses excentriques sur son origine, il nous met en garde.

En 1997, les chercheurs du Pacific Marine Environmental Laboratory (PMEL), chargés de surveiller les activités volcaniques dans les eaux du Pacifique Sud, ont détecté un bruit d’une intensité étonnante et particulièrement fort. Cette détonation, qui a résonné dans les profondeurs de l’océan Pacifique, a produit le son surnommé «bloop». Ainsi, le bloop était né, et les théories ont commencé à pulluler. Pendant plus d’une décennie, aucune réponse concrète n’a pu être apportée à ce phénomène, y compris de la part des chercheurs du PMEL.

Cependant, comme tous les scientifiques, ces derniers n’ont pas abandonné leurs investigations pour comprendre ce qu’il s’était passé au large de l’Amérique du Sud. De 2005 à 2010, ils ont continué à analyser les activités océaniques autour de la zone du bloop et ont fini par parvenir à la conclusion suivante: le bruit provenait en fait d’un iceberg qui s’était détaché d’un glacier (un phénomène appelé «vêlage» en glaciologie) dans l’océan, un événement loin d’être isolé lorsqu’on étudie l’activité océanique au large de l’Antarctique.

Ce phénomène, au-delà d’avoir alimenté les curiosités à travers le monde, a eu le mérite de rappeler que l’Antarctique est une réalité qui, bien que nous en soyons géographiquement éloignés (en particulier pour les habitants de l’hémisphère Nord), nous concerne. En particulier parce qu’il a une importance capitale pour le climat et sa régulation.

Pour notre bien à tous, préservons les glaciers

En effet, toute la glace présente en Antarctique reflète le rayonnement solaire, contribuant à réguler l’équilibre thermique de la planète. Néanmoins, les années 2023 et 2024, ont établi un triste record: les scientifiques ont observé l’étendue maximale de glace la plus faible en Antarctique. Bien qu’ils aient des difficultés à déterminer si le réchauffement climatique joue un rôle majeur dans ce phénomène, nul doute que la glace finira tôt ou tard par fondre sous ses répercussions.

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