Ce que l’Antarctique commence à relâcher pourrait accélérer la fin du jeu climatique !
Sous l’effet du réchauffement climatique, quelque chose d’inquiétant est en train de se passer du côté de l’Antarctique. Des scientifiques ont récemment fait une découverte au fond de la mer de Ross qui ne laisse rien présager de bon.
Du méthane (CH4) s’échappe du fond de l’océan Arctique. Les scientifiques l’observent depuis longtemps maintenant. Plus récemment, ils ont aussi découvert une fuite importante en mer de Ross, du côté de l’Antarctique. Une fuite qui semble libérer du méthane depuis 2011. Et aujourd’hui, des chercheurs de l’institut Earth Sciences New Zealand rapportent en avoir découvert des dizaines d’autres non loin du pôle Sud.
Des dizaines de fuites de méthane en Antarctique
Rappelons que le méthane est un puissant gaz à effet de serre. Pendant 20 ans, il retient même la chaleur quelque 80 fois plus efficacement que le dioxyde de carbone (CO2). De quoi en faire l’un des principaux responsables du réchauffement climatique à court terme. Et les scientifiques craignent qu’avec ce même réchauffement et la fonte du pergélisol qu’il provoque, par exemple, davantage de sources naturelles libèrent du CH4. Avec pour conséquence, une boucle de rétroaction positive qui accélèrerait le réchauffement.
Dans la revue Nature Communications, les chercheurs expliquent comment ils ont étudié, en mer de Ross, des zones connues à l’aide de relevés acoustiques, de plongeurs et d’un véhicule télécommandé. Étudié et observé aussi des suintements de méthane qui n’avaient jusqu’ici jamais été signalés. C’est justement le fait d’avoir découvert ces fuites à des endroits déjà largement étudiés qui leur permet d’affirmer que ces suintements de CH4 sont nouveaux. « Le système évolue rapidement. D’une année à l’autre », estime Sarah Seabrook, scientifique marine à l’institut Earth Sciences New Zealand, dans un communiqué.
Des émissions de méthane inattendues
Les chercheurs ignorent encore ce qui les provoque. Ils ont toutefois observé des processus similaires à ceux étudiés en Arctique et dans les environnements passés. Des processus qui ont été attribués à la dégradation des glaces terrestres qui emprisonnaient auparavant le méthane.
Les chercheurs ne savent pas combien de CH4 pourrait s’échapper de l’Antarctique. Toutefois, « si ces suintements suivent le comportement d’autres systèmes dans le monde, il existe un risque de transfert rapide de méthane vers l’atmosphère à partir d’une source actuellement non prise en compte dans les scénarios de changement climatique », conclut Sarah Seabrook.

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