Des chercheurs des Deux-Sèvres se confrontent aux ravages de la grippe aviaire en Antarctique

Des scientifiques du Centre d’études biologiques de Chizé étudient les effets et la virulence la grippe aviaire H5N1 qui décime des populations d’éléphants de mer et de manchots royaux depuis octobre 2024.


Comme chaque année, des chercheurs du Centre d’études biologiques de Chizé (CNRS – Université La Rochelle) partent en mission dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) pendant la campagne d’été austral afin de travailler sur les oiseaux et mammifères marins de ces contrées uniques et très isolées, avec les Volontaires du service civique associés à leur programme de recherche soutenus par l’IPEV (Institut Polaire Français). Fin octobre, cinq volontaires ont pris la direction des îles Crozet, Kerguelen, Nouvelle-Amsterdam et Terre-Adélie pour démarrer leur hivernage et effectuer la passation avec leurs prédécesseurs. Fin novembre, les chercheurs Samuel Peroteau, Timothée Bonnet, Charly Bost, Christophe Guinet, Tiphaine Jeanniard-Du-Dot, Lily Houles, Frédéric Angelier, Corey Liu les ont rejoints sur les différentes bases.

Documenter et étudier la virulence de cette épizootie

 Cette année, les recherches sont considérablement compliquées par la présence confirmée de la pandémie aviaire H5N1 sur l’ile de la Possession (archipel de Crozet) et la côte Est de l’archipel de Kerguelen. Plusieurs centaines d’éléphants de mer (surtout des jeunes), des dizaines de manchots royaux ont péri depuis le mois d’octobre 2024 , indique le Centre d’études biologiques de Chizé.

Face à cette crise, les biologistes travaillant sur les oiseaux et mammifères marins ont réorienté et fédéré leurs recherches dans un inter-projets en lien étroit avec l’IPEV et la Direction de l’Environnement des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), dont l’objectif est de documenter et d’étudier les effets et la virulence de cette épizootie sur la faune sauvage. Toutes les mesures de biosécurité sont prises sur place pour travailler aux abords des colonies d’animaux, en évitant toute contamination (port d’équipement de protection complet, avec masque et lunettes, désinfectés régulièrement selon les règles en vigueur) même si les risques de transmission à l’homme sont extrêmement réduits.µ

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