En Antarctique, ces quatre femmes dirigeront …

En Antarctique, Lucy Bruzzone, Clare Ballantyne, Natalie Corbett and Mairi Hilton vont surveiller pendant cinq mois les manchots Papou, a annoncé l’association UKAHT ce lundi 3 octobre.
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En Antarctique, ces quatre femmes dirigeront le bureau de poste le plus isolé du monde

Sur le site historique de Port Lockroy, l’équipe devra également surveiller la population de manchots de l’île.
Par Le HuffPost

ANTARCTIQUE – Passer cinq mois sur le Continent Blanc peuplé de manchots. Invivable ? Quatre femmes ont voulu relever le défi en partant sur le site de Port Lockroy, sur l’île du Goudier au sud du Cap Horn, une région dépourvue d’eau courante où les températures peuvent descendre en dessous des -15 °C l’hiver. Elles devront notamment gérer le bureau de poste le plus isolé du monde et surveiller la colonie de manchots Papou.

« Nous avons notre nouvelle équipe de Port Lockroy ! », s’est réjouie ce lundi 3 octobre sur Twitter l’organisation caritative UK Antarctic Heritage Trust (UKAHT), à l’origine de la proposition des postes à Port Lockroy. Clare Ballantyne, Mairi Hilton, Natalie Corbett et Lucy Bruzzone ont été choisies parmi 6 000 personnes et parcourront un peu moins de 15 000 kilomètres pour rejoindre cette région de l’Antarctique, réouverte pour la première fois depuis la pandémie.

Surveiller l’impact des visiteurs

Pour la petite histoire, racontée sur le site du territoire antarctique britannique, à la suite d’une étude de conservation réalisée en 1994, Port Lockroy a été désignée comme site et monument historique. Il est maintenant géré par l’UKAHT qui exploite le site en tant que « musée vivant » et y a même installé une boutique de souvenirs. Si tous les bénéfices de la vente de ces goodies reviennent à la protection de sites en Antarctique, les touristes ne sont pas toujours les bienvenus….

La mission des quatre femmes va d’ailleurs être de surveiller l’impact des visiteurs à Port Lockroy. Il s’agit en partie de compter le nombre de manchots et de leurs poussins présents sur l’île pour voir si la population ne diminue pas avec la présence de touristes. « Cette étude permet de réguler le nombre de visiteurs et de navires qui se rendent dans la région, et d’imposer des directives strictes sur le site afin de garantir que l’environnement est correctement entretenu », indique le site de l’UKAHT.

En plus de ce travail de longue haleine, elles devront affronter des températures négatives et une lumière du jour quasi constante à cette période de l’année. L’appréhension mêlée à l’excitation guette celles qui ne sont jamais venues en Antarctique. « Je n’ai aucune idée de ce qui m’attend une fois sur place, à quel point il fera froid, devrons-nous creuser notre chemin dans la neige jusqu’au bureau de poste ? », s’interroge Mairi Hilton, biologiste écossaise, dont les propos ont été rapportés par la BBC.

Des missions bien définies

Tandis que Mairi Hilton sera chargée de surveiller la biodiversité locale, Clare Ballantyne, une jeune femme de 23 ans s’occupera du bureau de poste. Celle qui vient de terminer une maîtrise en sciences de la terre à l’université d’Oxford traitera à la main quelque 80 000 courriers qui sont envoyés chaque année depuis le site vers plus de 100 pays, rapporte encore la BBC. Tandis que la dernière, Lucy Bruzzone, une scientifique qui a déjà réalisé une expédition dans l’Arctique, sera la cheffe d’équipe.

Natalie Corbett, originaire du Hampshire, laisse derrière elle son mari pour ce voyage, qu’elle a baptisé « lune de miel en solo ». Elle décrit une réelle opportunité de travailler « sur une île peuplée de manchots, dans l’un des endroits les plus reculés de la planète ».

Afin de les guider dans ce paysage hostile, Vicky Inglis, 42 ans, qui a déjà travaillé pour l’UKAHT en 2020, les guidera pendant les dix premières semaines. « Ayant passé cinq mois là-bas avant la pandémie de Covid-19, je suis ravie de voyager avec la nouvelle équipe pour leur faire découvrir la magie de l’Antarctique », a-t-elle déclaré.

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Date:
Publié le 4 octobre 2022

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