Pourquoi n’y a-t-il pas d’ours polaire en Antarctique ?

Le nom Arctique serait dérivé du grec “arktos” qui signifie ours. Antarctique, avec son préfixe “ant” qui veut dire “qui n’a pas”, serait donc le continent “qui n’a pas d’ours”. Serait-ce pour cela qu’on ne trouve pas d’ours blanc sur les étendues glacées du pôle Sud ?

Même si l’histoire est belle, les noms d’Arctique et d’Antarctique se rapportent à la constellation de la Grande Ourse, que l’on voit seulement au nord, et non à l’animal à la fourrure blanche. Ce n’est donc pas pour cette raison que les ours polaires ne vivent qu’au pôle Nord. Bien que l’Arctique et l’Antarctique se ressemblent à de nombreux points de vue – températures extrêmes, plages de glace à perte de vue, colonies de phoques riches en graisse –, on ne trouve l’ours blanc que sur la banquise du pôle Nord. Il y a une bonne raison à cela. Elle remonte à quelque 200 millions d’années en arrière.

Pourquoi l’ours blanc Ursus maritimus ne se trouve-t-il qu’au pôle Nord ?

Au commencement de la Terre était la Pangée, un gigantesque supracontinent qui regroupait en un seul bloc toutes les terres émergées de la planète. Puis il y a eu une fracture de la Pangée en plusieurs morceaux partis à la dérive et qui ont formé, à terme, nos continents.

Les scientifiques estiment qu’à l’époque, l’ancêtre des ours polaires vivait dans des zones correspondant aujourd’hui à l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord. Il n’était pas présent sur la région de la Pangée qui a dérivé vers le sud pour devenir l’Antarctique. C’est pourquoi l’on ne trouve pas d’ours polaires sur cette partie de la planète.

Réchauffement climatique, fonte des glaces : est-ce que l’ours polaire est menacé de disparition ?

Avec l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique entraîne une hausse globale de la température, la fonte des glaces et, in fine, la diminution de la population d’ours polaires. Avec un habitat qui se rétrécit de plus en plus (sa surface estivale sera bientôt réduite de 40 %) et une nourriture qui vient à manquer (sans glace, pas de phoques qui représentent 90 % de son alimentation), l’ours blanc est fortement menacé. D’après le WWF (World Wilde Fund for Nature), la population d’ours polaires aura diminué de deux tiers d’ici le milieu du XXIe siècle. Sachant qu’il en reste entre 22 000 et 31 000 dans le cercle arctique, l’alerte est donnée.

Est-ce que les populations d’ours de la banquise arctique peuvent vivre sur le continent antarctique ?

Au rythme actuel du changement climatique, ours blancs, renards polaires et chouettes harfangs n’auront bientôt plus la possibilité de vivre sur les côtes du pôle Nord. Certains envisagent alors de déplacer les ours polaires de l’hémisphère nord sur le continent antarctique.

“C’est une fausse bonne idée”, alerte l’organisation canadienne Polar Bears International. Car une relocalisation ferait peser un grand danger sur les animaux en Antarctique (manchots, phoques, éléphants de mer…) qui ne sont pas habitués à la présence de prédateurs sur la glace et ne se méfieraient pas. Ils seraient ainsi rapidement décimés. De plus, l’Antarctique subit aussi les effets du réchauffement climatique et les ours disparaîtront quand même si rien ne change.

0 replies

Leave a Reply

Want to join the discussion?
Feel free to contribute!

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *