Protection de la faune, aires marines, réchauffement climatique… la protection de l’Antarctique au centre des discussions à Helsinki

  • Le ” traité sur l’Antarctique “ est en discussion pour le moment en Finlande. Emil Dediu, responsable des fonds caritatifs dans le projet Héritage des océans de Pew & Bertarelli était invité dans Matin Première ce jeudi. Cette firme fait partie de l’ASOC (” Antarctic and Southern Ocean Coalition “), présente en ce moment au sommet d’Helsinki. C’est donc à Helsinki que militants et experts de l’Antarctique débattent depuis plusieurs jours de l’avenir du ” continent blanc “. Ils discutent de son avenir, des solutions, des propositions pour protéger au mieux ces écosystèmes vulnérables, son océan, sa faune… Cela face à l’accélération des impacts du changement climatique. L’expert a répondu aux questions d’Anne-Sophie Bruyndonckx.
  • Un “monde d’après-Covid” paradoxalement plus… touristique
  • Le problème majeur de l’Antarctique aujourd’hui est la perte de la calotte glaciaire. Le changement climatique (et même la perte des calottes) change l’environnement de manière radicale pour ” les habitants ” polaires, tels les manchots, les phoques ou les baleines. Ajouté à cela, il y a selon Emil Dedju ” la pression des humains, qui est créée par la pêche, mais aussi par une industrie du tourisme qui est en augmentation “. L’an dernier 100.000 personnes se sont rendues au pôle sud. Record battu.
  • Manchots empereurs
  • La protection des manchots empereurs est un des sujets phares de la conférence d’Helsinki. Elle fait suite, selon Emil Dedju à ” l’échec de l’année dernière pour arriver à un consensus visant à accorder à cette espèce un statut de protection spéciale (car ils sont soumis à des pressions). Là, les pressions sont qu’il y a un réchauffement des températures qui accélère la fonte et la disparition de la glace de mer, dont les manchots et d’autres animaux sauvages de l’Antarctique dépendent pour se reproduire et pour se nourrir “. Dans certains cas, des colonies entières perdent les jeunes dans des accidents liés à cette fonte. ” Et si on ajoute à cela la pêche commerciale, on voit vraiment qu’il y a un péril pour leurs habitats et leurs zones d’alimentation “ souligne-t-il.
  • Aires marines protégées
  • Le souhait est grand à Helsinki pour la création des zones marines protégées. En quoi cela consiste-t-il ? ” pendant la RCTA, on demande que le délégué mette en place son plan d’action qui comprend la création de zones protégées pour sauvegarder les écosystèmes et les habitats sensibles sur le continent. Mais d’ici deux semaines, on va avoir une autre réunion qui s’appelle la CCAMLR. Soit la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique. Et là, on va leur demander d’établir aussi une zone ou un système d’aires marines protégées, qu’ils ont par ailleurs promis de faire avant 2012 “. Déjà onze ans de retard déplore Emil Dediu. Celui-ci de stipuler qu’il y a actuellement trois propositions sur la table pour protéger des aires marines de grande échelle. Presque quatre millions de kilomètres carrés qui sont soumis depuis des années à l’accord de la réunion qui se tient actuellement à Helsinki. ” Ce qu’on demande ou ce qu’on veut voir, c’est de passer du discours sur l’urgence aux actions concrètes, car les responsables qui sont réunis à Helsinki et qui vont se réunir au Chili d’ici deux semaines ou à l’automne à Hobart, en Australie, ont tous les outils nécessaires pour le faire “.
  • Une délégation belge très active
  • L’accent est mis également sur la jeunesse. Ce 1er juin, les jeunes, les militants et les scientifiques vont se réunir pour rappeler aux pays participants à cette conférence les mesures urgentes. Afin de pousser les décideurs à agir concrètement. Et ça urge. Comme le rappelle la délégation belge, présente en nombre à la conférence scandinave. Plus d’informations sur le site web asoc.org.

Par Kevin Dero, sur base d’une interview d’Anne-Sophie Bruyndonckx

Publié le 01-06-2023

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